Le projet 2017

Août 2017, des jours et des nuits d’été à QUEAUX

Le passager du gué est une création de l'association Le Théâtre du lavoir.
Ces dernières années plusieurs villes ont accueilli les projets précédents :

L'Isle Jourdain, Queaux, Mauprévoir, Usson du Poitou, Availles Limouzine, La Trimouille, Mazerolles, Béthines, Luchapt, Sillars, Adriers, Chauvigny, Lusignan, Saint Germain de Confolens Saulgé, Gencay, Journet, Civaux.

Elles ont vécu  l'aventure théâtrale" avec : 

"Le lavoir",  "Ah Dieu ! Que la Guerre est Jolie.", "Le Théâtre Ambulant Chopalovitch", "Le Cercle de Craie Caucasien",  “Le P’tit bal perdu” et l’"Opéra du Gueux".

Le théâtre et la mise en scène de ces spectacles s'adaptaient à des théâtres de plein air, une salle ou un chapiteau, mais aussi, à des rues, des plans d'eau, des lavoirs, des îles,  des ruines, des sites naturels et des places de villages.
 

D’une rive à l’autre, cette création :
« Le Passager du Gué » sera librement adapté du texte "Le Paquet" de Philippe Claudel.
C’est sur la rive de la Vienne à Queaux, au passage dit « du gué » à l’aire de Loisirs de « Chez Renard », inspirés par la nature environnante, que nous allons installer le public.
Il sera spectateur dans le plus surprenant et vrai des théâtres champêtres, avec la berge et la rivière comme scène et l’autre rive en toile de fond.

Les objectifs de cette création

• Rassembler et impliquer des associations et le public local dans un vrai projet culturel.
• Sensibiliser et engager un groupe de personnes dans une aventure culturelle et humaine.
• Se réapproprier un lieu riche et oublié de son patrimoine culturel et naturel. « Le Gué », ancienne voie romaine.
• Prétexte à développer un accueil privilégié, diversifié et séduisant du public et être un pôle d’animation et de valorisation touristique.
• Faire découvrir à un public occasionnel une œuvre théâtrale.

Ce projet provoquera l’occasion de la création d’une œuvre picturale pérenne et d’une exposition sur la mémoire de ce lieu de vie oublié.

Stitched Panorama

 

Le point de vue du metteur en scène

Les objectifs de cette création, par Jean-Marie Sillard :

L’histoire de ce personnage nous conduit sur les rives de son histoire, comme tous les personnages qui l’entourent, ils semblent échouer sur le rivage. Sa rive est dépeinte avec humour, nostalgie. Gonflé d’un égo démesuré, il joue les golden boy ayant réussi à gravir les échelons de la société. Il fanfaronne tel le clown qui quelques pas plus loin se casse la figure, pinçant sa joue, le visage contrit. Quelque chose cloche dans sa tête. Carambolage de souvenirs et ce paquet (tapis géant saucissonné avec de la corde), quel mystère renferme-t-il ? Sur ces temps de tension euphorique et de dégringolade sont apparus en même temps que lui, venu d’ailleurs, des personnages.    Les pistes sont brouillées : qui sont-ils ? Ses très nombreux amis, l’idée du fantôme de sa femme, de ses compagnons de chambrée, de ses nombreux amis et collègues de travail... tout s’estompe peu à peu. Accompagnant la gestuelle de l’homme, les personnages qui l’entourent révèlent comme une caisse de résonance, la « conscience » de ce conte. La mise en scène nous entraîne dans des montagnes russes, empruntant les chemins de la trivialité comme ceux de la poésie. Le texte de Philippe Claudel nous livre l’intimité d’un homme perdu dans sa vie. Il avoue les faux-semblants d’un bonheur qu’il ne peut plus cacher : « Je vois que je vous ai trompés, que je me suis trompé. [...] Je voulais que vous vous intéressiez à moi. [...] Je voulais vous plaire. » Touché, coulé. Cet homme qui nous regarde droit dans les yeux est un exclu, un marginal trainant son paquet, son fardeau.
Imaginer l’imaginable sur un plateau de théâtre ! L’importance de faire intervenir des professionnels, de mêler les compétences et faire naître dans cet instant les jeux : du comédien, d'autres comédiens, de danses, de chants, de musiques, de sons et de lumières, pour imaginer l’imaginable et maintenir haut et en vie le théâtre de la vie.