– Au cours de l’été 2017 a été créée la pièce de théâtre en plein air « Le passager du gué » inspiré d’une œuvre de Philippe Claudel. C’était à Quéaux, en bord de Vienne dans un espace scénique créé spécialement pour l’occasion.
– En début d’année 2018, nous travaillions à la mise en scène théâtrale de l’histoire d’un paumé de l’univers. « LE PAQUET » la pièce de Philippe Claudel. Les représentations publiques ont été données en septembre au « Théâtre du Pressoir » à Chiré en Montreuil.
– Dans le même temps, quelques actifs du « Théâtre du Lavoir » et d’autres personnes engagées, ont accueilli des migrants qui sont là, installés, tout près de nous… Nous ne pouvions les laisser sur « le Gué » !
» Ces hommes venus de l’autre bout du monde ont tout perdu ou presque. Il leur reste leur humanité, mais elle a été bien cabossée. Pour la réparer, ils ont eu besoin d’échanges, de vie, d’amitié.
Au fil des jours, au gré des motivations et du temps disponible de chacun, des chantiers ont été mis en œuvre, des amitiés se sont créées des démarches et un projet pour les aider. »
Printemps 2021
Que reste-t-il du passage des migrants au CAO du Vigeant ?
Jean-Marie Sillard : « Que sont-ils devenus ? » :
« … 2018, 2019, 2020… 2021 … Années de la rencontre avec les exilés. La réalité y a dépassé toutes les fictions théâtrales mises en scène par l’association « le Théâtre du Lavoir » depuis 1995…
Aujourd’hui, les quelques 80 « passagers » du Vigeant, exilés, hébergés pendant 2 ans et demi, ont été dispersés dans d’autres villes et dans d’autres lieux. Chacun soumis une fois de plus à la dure loi du hasard d’une rencontre heureuse ou malheureuse… Son errance reprend ailleurs, semblant à chaque fois être redistribuée comme les cartes d’un jeu de la chance ou de la malchance…
Que reste-t-il de notre action, de nos relations ?
Les liens ne sont pas coupés. Notre équipe du « Touet d’la Grôle », plus d’autres personnes et entreprises solidaires restent éveillées et actives. Les relais et aides discrètes sont fréquents auprès de beaucoup d’exilés, ici, mais aussi dans d’autres villes en France.
Elles se concrétisent par des aides logistiques, financières, hébergements, alimentaires, des déplacements, des cours de français, des suivis administratifs… des soutiens d’élus…
Puis, il y a ceux qui sont restés là ! Enfin, arrive un « Titre de Séjour » pour certains et alors là, un possible stage et l’espoir d’un vrai travail. D’autres sont restés ici, avec ou sans papiers, ils sont accueillis, aidés jour après jour dans la discrétion et l’efficacité.
Des liens se sont installés ; parrainage, filiation adoptive, Pacs, travail…
Chez nous, on peut constater aujourd’hui que les questions, les regards sur ces « gens venus d’ailleurs » se sont modifiés et les jugements se sont réajustés… Les échanges, aides se font, plus facilement et plus spontanément…
Merci des aides et attentions que vous avez apporté à tous ces moments, recevez nos amitiés … »
Pour rappel, consultez l’historique de la démarche du Théâtre du Lavoir de 2018 à 2021 auprès des exilés du Vigeant.