Samedi 22 juillet, c’est l’apothéose nautique… Jean-Marie rassemble tout ce qui flotte, même en apparence… La palme de l’embarcation la plus « craignos», le JMS 00, revient au chef lui-même, en possession d’un youyou plastique rafistolé façon mobylette africaine… Allez !
Tout le monde dans les canots et vogue la galère… Les courageux moussaillons embarquent et Jean-Marie se bidonne… Clou de la journée le débarquement de Francis ! Plouf !
Dimanche 23 juillet les choses sérieuses reprennent. Tout le monde est là. 15 h filage, La carriole est mise sur le radeau. Jean-Marie me réquisitionne comme perchiste… Tout le monde embarqué remonte en amont à contre-courant et contre le vent du sud. On note beaucoup de petites embarcations avec des équipages féminins. La vieille carriole pèse son poids, heureusement qu’on l’a débâchée… Nous nous installons dans le lit du courant et nous bloquons le tout avec les perches.
Plouf ! Les filles autour de nous s’agitent, s’impatientent… Nous sommes si loin de la rive que nous n’entendons rien et ne voyons pas bien ce qui s’y passe… Véronique, debout sur un frêle esquif, enlève son tee-shirt, l’essore d’une main ferme et au lieu de le remettre, l’enfile sur une pagaie pour l’agiter en direction de la rive… Il n’y a pas que le tee-shirt qui bouge, je vois aux têtes de Renée et Christine que la barque n’est pas loin de se rebeller…
L’expédition prend des airs de radeau de la méduse…
Ah ! ce doit être le signal, je distingue Jean-Marie qui s’agite sur la rive en nous regardant… Il ressemble au capitaine Haddock quand il est en état d’ébriété manifeste… Mouvements désordonnés des membres, danse de Saint-Guy manifeste ou tétanos en phase finale…
J’interprète les signaux du sémaphore comme un possible départ et nous y allons…
Concentrés sur la manœuvre d’abordage, nous remarquons à peine l’accostage raté de Renée qui tombe à l’eau… Plouf ! Vue la tête de l’amiral Nelson, la manœuvre devra être reprise… Une bonne bataille navale, ça se prépare…
Vincent G.