Un dimanche au bord de l’eau …

Dimanche 25 juin, j’arrive vers 10 h 00, en même temps que Mary, Tiens !
Peu de monde on dirait, dans l’enceinte fortifiée, ce demi-cercle bordé de palissades, Jean-Marie est avec Christian, Raymond, Françoise, Jacques, Chantal, Irène…

Le programme est annoncé… Jean-Marie improvise, il répète avec le monde qu’il a sous la main…
Je peux lire une petite pointe d’inquiétude dans son regard… La petite voix qui lui dit « Comment peux-tu te lancer des défis aussi insensés ? En même temps, c’est ce que tu aimes faire et c’est dans ces moments-là que tu te sens tellement en vie… »

Je laisse les comédiens, je vais faire une course à l’Isle et au retour je vois la belle Hélène qui installe son atelier collage d’affiches… Avec son sourire le plus charmeur, elle me fait comprendre que ce serait « vachement » bien si je pouvais aller l’aider. Je ne dis rien pour le moment…
Scène de la baignoire avec Christian et Mary… La baignoire est là, réparée. C’est une baignoire de course avec roues et volant. Queaux a été le théâtre d’une course de drôles d’engins il y a peu…
Christian s’installe dans la baignoire et avant même le premier tour de roue, clong et clong, le longeron arrière rompt sous le poids du roi… La charge de la fonction, on y pense pas assez.
Une rapide analyse des mécanos de la 118 montre des soudures d’amateur… La caisse à roulettes s’approche plus vite du cimetière que de la gloire des projecteurs…
N’empêche que la scène fonctionne, Christian en vieillard cacochyme et acariâtre meugle de bonheur quand Mary le frotte… Ca fonctionnera c’est sûr… J’entends déjà le rire des spectateurs…
Hélène m’envoie chercher pour l’aider à coller les affiches…
13 h la pause.
L’après-midi redémarre avec un filage… la pièce avance comme elle peut avec les trous causés par l’absence de nombreux comédiens… Je fais une petite sieste, il fait lourd et la salade de pâtes au thon délicieuse m’a un peu plombé…

Vincent Gaudin