Un dimanche au bord de l’eau … suite …

Grand radeau, petit…

Jean-Marie S. est un metteur en scène-peintre, comment expliquer cela ? Il voit des images dans sa tête fourmillante d’idées et quand il dirige une pièce, il met en scène une succession de tableaux vivants. Ceci dit, en bon peintre, et en artiste sans le sou,  il souhaite profiter de la nature le plus possible…

On peut le comprendre, elle est là, c’est gratuit et en plus, elle est plutôt très jolie dans ce coin de la Vienne.

Donc Jean-Marie voit une plate-forme bringuebaler au gré du courant de la Vienne, la rivière ce coup-ci. Qu’à cela ne tienne, en deux après-midi un radeau de 4 m sur 3 est construit, testé et approuvé par l’équipe des mécanos de la 118, transformés pour l’occasion en vérificateurs des Affaires fluviales, aptes à donner l’autorisation de navigation à n’importe quel engin…

Jusque-là, on se dit que le projet se déroule bien.

Et puis il y a le petit plus, ce petit grain de sel qui donne toute sa saveur au projet de JMS. On devrait baptiser le radeau comme ça tiens… Le JMS 1. Mais bon je m’égare…

Dimanche 25, alors que j’étais les mains dans la colle à tapisserie à déchirer des petits papiers pour Hélène, j’entends qu’on me hèle depuis l’arrière de la palissade. Jean-Marie me cherche.

Il veut que l’on aille, Jacques et moi, chercher le JMS 2, petite embarcation flottante nécessaire à la scène finale de la pièce.

L’affaire est moins aisée qu’il n’y paraît car l’embarcation n’en est pas une mais plutôt un ponton flottant avec une chaise pour pêcheur discret et paresseux. Après un défrichage sommaire, Jacques saute sur le ponton et à sa réaction, je vois bien que mes 80 et quelques kilos vont fortement nuire à la flottabilité de l’édifice.

Jacques s’en sort comme un chef, maniant la perche en bambou contre herbes et courant. Le JMS 2 a une drôle d’assise quand même ! Jacques, fier capitaine du JMS 1 lors des essais, a la casquette un peu en berne… Après un examen approfondi, nous nous apercevons qu’un des flotteurs prend l’eau et nous devons le ramener en urgence là où nous l’avons pris… Fin du JMS 2, sur les bords de la Vienne.

Le plus drôle c’est de voir la bouille de Jean-Marie quand on lui annonce que sa super idée s’est transformée en fiasco… Il met alors la main sur sa bouche pour cacher un sourire mélangé à de l’embarras…un peu comme un enfant qui a fait une bêtise et qui en rit en même temps…

Vincent G.

 

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