Il est prévu une journée de nettoyage de la rivière, quelque peu encombrée par des plantes aquatiques, friandes de journées chaudes et ensoleillées comme nous avons eu ces dernières semaines.
Ne me demandez pas quelle sorte de plante, j’ai du mal à distinguer une laitue d’une orange… On m’a dit qu’il s’agissait de plantes invasives… des Attilas chlorophyllés en quelques sortes…
Entre nous je connais bien d’autres espèces invasives qui mériteraient un coup de pied au c… mais je m’égare…
Samedi dernier donc, un chantier collaboratif de nettoyage est prévu avec, en annexe, un atelier nivellement de la scène pour les paresseux aquaphobes… Sachez qu’avec JMS, à moins d’être planqué dans un arbre, vous participerez…
Le hic de samedi dernier, c’était la météo… Une dépression, venue de l’Atlantique, a bien arrosé la région. Cependant, ma surprise fut de taille quand, surgissant sur le chantier vers midi, bah oui, pas très en avance, je constatai avec bonheur que le chantier était plié… La Vienne avait retrouvé cet aspect lisse, sa peau de 20 ans, pas une ridelle à la surface, pas un brin de salade…
Chantier relativement désertique toutefois, les arracheurs étaient repartis fourbus sans doute, étant donné le boulot abattu dans une seule matinée et il restait sur place quelques niveleurs aquaphobes terminant mollement la planéité de l’espace scénique…
C’est JMS qui m’indique ma méprise… Que nenni ! Il n’y a plus trace de végétation à la surface de la rivière car le niveau de celle-ci a grimpé… Les cheveux d’Attila sont toujours dans le bol de soupe…
Rien à faire donc, la rivière a tellement monté qu’elle a emporté le JMS 2… Il faut savoir faire des offrandes aux dieux… en l’occurrence, c’est pas un gros cadeau, j’espère qu’ils savent nager les dieux…
Qu’à cela ne tienne, le niveau de la scène vérifié, Noël nous sort son apéritif maison… De l’épine … Elle gratte un peu l’épine mais c’est un peu sa fonction aussi… Et puis il vient des visions à certains… Une taupe transperce le lissage si délicat du terrain… Quelle outrecuidance quand même !
Mary, s’en va converser avec l’animal tandis qu’un des hommes s’empare d’une fourche, prêt à en découdre avec le fauve… La bestiole, écoutant sœur Mary, préfère la fuite à l’affrontement… Tout va bien, le sang n’a pas coulé, encore une matinée calme sur le chantier…
Vincent G.